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Comment lutter contre le SBS ou syndrome du bâtiment malsain ?

C’est à partir du moment où on a préféré la climatisation et la ventilation mécanique (VMC) à l’aération notamment pour les bureaux mais aussi les habitations que les occupants ont commencé à ressentir des troubles de santé divers liés au temps passé dans ces locaux. Problèmes respiratoires, migraines, allergies… les désagréments et troubles consécutifs à la mauvaise QAI (Qualité de l’Air Intérieur) s’insèrent dans un ensemble de causes regroupées dans le syndrome du bâtiment malsain ou SBS pour Sick Building Syndrome.

La QAI, une cause mais pas la seule

Dans les troubles reconnus comme générés par le syndrome du bâtiment malsain (migraines, allergies respiratoires, manque d’attention, défaut de concentration…) la Qualité de l’Air Intérieur est bien souvent en question. Les COV (Composés Organiques Volatils) émis par les revêtements, colles, peintures, produits d’entretien,etc. sont une des composantes, mais une fois que l’on a identifié (et mesuré par un diagnostic QAI) puis remédié à ces problèmes, les maladies générées par la présence dans ces locaux peuvent se reproduire et/ou perdurer.

A savoir : Les troubles et désagréments provoqués par le bâtiment sont regroupés sous le signe BRI pour Building Related Illness (maladies en relation avec le bâtiment) qui comprennent des allergies , des infections comme la légionellose ou la fièvre des Pontiac mais aussi des maladies oncologiques comme peuvent en provoquer le radon ou l’amiante.

Dans les maladies oncologiques, le risque de développer un mésothéliome (cancer pulmonaire dû à l’inhalation de fibres d’amiante) est en cours de résolution de par les obligations de diagnostics amiante et de désamiantage alors que l’obligation d’information aux risques d’exposition au radon sera bientôt intégrée à l’ERNMT. Mais pour bien d’autres maladies issues du syndrome du bâtiment malsain, des progrès ont encore à faire.

Papier peint, climatisation et VMC parmi les causes de bâtiment malsain ?

Depuis la création de tours de bureaux et de logement et particulièrement d’Immeubles de Grande Hauteur (IGH), l’aération naturelle et/ou mécanique a peu à peu cédé la place à la ventilation (VMC) et à la climatisation en raison de la suppression d’ouvrants (vitrages fixes). Plutôt que de générer des apports d’air extérieur ces dispositifs ont privilégié une circulation de l’air intérieur peu ou pas suffisamment régénéré avec bien souvent un manque ou un excès de l’humidité ambiante dont les paramètres influent sur la santé.

Même en assainissant l’humidité véhiculée par un chauffage ou un rafraîchissement, il demeure le plus souvent un risque de condensation et de fixation d’humidité qui est la cause de développement de moisissures, lichens et champignons vecteurs d’allergènes. A contrario, une dessiccation excessive de l’air ambiant diminue le niveau de défenses naturelles de la peau, des yeux et des muqueuses ce qui provoque une sensibilité excessives aux différentes agressions émises par les locaux (COV, ozone, solvants...) ou apportées avec soi depuis l’extérieur (polluants atmosphériques fixés sur la peau, les vêtements, les cheveux…).

De plus, l’excès d’humidité notamment altère les matériaux eux-mêmes qui autrefois sains se dégradent et deviennent à leur tour des émetteurs de particules nocives voire toxiques. Si on connaît bien les risques liés à la dégradation des peintures anciennes au plomb et des MCA (Matériaux Contenant de l’Amiante), on découvre que d’autres éléments autrefois sains comme des papiers-peints deviennent à leur tour émetteurs de toxines et de nuisances.

A savoir : Dans des études (Applied and Environmental Microbiology, Université de Toulouse,etc.) ont notamment été identifiées 3 mycotoxines fréquemment dégagées par des papiers-peints soumis à une longue ou forte humidité ambiante. Dispersées dans l’air intérieur ces moisissures et spores sont inhalés d’autant plus par les occupants que la durée de présence dans les locaux est importante comme sur un lieu de travail ou un logement. 

Changer le papier-peint pour se sentir mieux ?

Pour réduire le taux de maladies induites (BRI), le remplacement d’un papier-peint ancien et surtout dégradé par l’humidité est une avancée , mais il faut également penser plus en amont les causes à un excès ou à un manque d’humidité. A ce titre, les systèmes de chauffage, de ventilation et de rafraîchissement doivent avoir été posés dans les règles de l’art et surtout entretenus mais aussi surveillés (taux d’hygrométrie).

Les systèmes de chauffage et de climatisation les plus susceptibles de véhiculer des bactéries sont ceux employant l’air comme vecteur porteur mais même en présence d’un système de chauffage/rafraîchissement à fluide porteur (plancher chauffant, plafond ou paroi chauffante ou rafraîchissante…) le soin apporté à l’entretien des ventilations est primordial. Mais tout comme dans l’élimination du radon et des COV il faut d’abord s’assurer des aérations vers et depuis l’extérieur afin de renouveler un air chargé en particules nocives voire toxiques.

Et puis, lors du remplacement de la décoration et de l’ameublement, il faut s’assurer de l’absence de nocivité des matériaux et meubles en comparant les étiquettes QAI, mais aussi penser aux dispositions, matériaux et couleurs employés dans le nouvel agencement afin de limiter l’apparition du syndrome de bâtiment malsain qui peut être aussi bien généré par des causes pathogènes (bactéries,COV, moisissures…) que psychogènes. 


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