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Dépolluer l’air intérieur et retrouver la QAI (Qualité de l’Air Intérieur), solutions et fausses idées

On oublie les plantes soi-disant dépolluantes qui selon des études validées par l’ADEME ne sont efficaces qu’en laboratoire mais jamais dans la maison, les logements ou au bureau. Pourtant de nombreux procédés voient régulièrement le jour pour tenter d’ôter de l’atmosphère de nos villes et de l’air de nos intérieurs ces polluants, COV et autres particules qu’il est si dangereux d’inhaler tout au long de la journée et bien souvent de la nuit. ‘Aération’ prônent les instances luttant contre la pollution de l’air intérieur, la concentration en CO2 et en radon ; mais que faire quand l’air extérieur dont on se sert pour aérer nos locaux est encore plus pollué que celui de l’intérieur ? Améliorer la Qualité de l’Air Intérieur (QAI) c’est possible mais à condition d’employer les bons moyens.

Les plantes épuratrices ou décoratives ?

On en a tellement entendu parler qu’on a  fini par tous croire que les plantes vertes en appartement ‘épuraient’ l’air intérieur en fixant dans leur feuillage ces molécules nocives que nous ne souhaitons pas inhaler. Malgré les arguments des jardineries, le programme de recherche PHYTAIR, mené de 2004 à 2011 a clairement mis en évidence que les plantes vertes, quelles qu’elles soient, ne permettent pas d’assainir l’air du logement. Les résultats de cette étude publiés en 2012 n’ont toujours pas fait tomber le mythe et il n’est pas rare de trouver encore en 2017 des sites (commerciaux) mettant en exergue des qualités ‘dépuratives’ que les plantes vertes auraient sauf que si ces qualités existent, elles ne le sont qu’en conditions spécifiques en laboratoire et en station spatiale…

Sans charbon actif amplifiant l’action des micro-organismes du substrat, sans maîtrise du flux d’air au niveau des racines, la plante verte n’a qu’un rôle décoratif et jamais épuratif. Et si la photosynthèse permet de fixer le CO2 en journée, n’oublions pas que la plante le rejette la nuit ce qui rend l’effet nul sur 24 heures si ce n’est au point de vue décoratif. Feng-shui peut- être, mais dépolluant de l’air jamais.

Exit le purificateur d’air pour le plasma froid et le craquage

Hormis les ioniseurs et petits purificateurs d’air souvent à filtre HEPA qui ont tout de même l’avantage de retenir les particules en suspension, on parle réellement d’assainissement de l’air intérieur que depuis l’arrivée sur le marché des assainisseurs à proprement dit que ce soit à plasma froid ou par craquage.

 Le procédé breveté d’assainissement par plasma froid s’attaquant aux polluants chimiques et biologiques a été développé en partenariat avec l’Ecole polytechnique, il est celui qu’emploie l’entreprise Air Serenity qui est soutenue par l’Ademe. A noter que ce dispositif est intégrable dans une VMC et qu’il est capable d’être piloté et de transmettre ses analyses sur la qualité de l’air intérieur sur un smartphone.

Quant au procédé Beewair, il consiste à découper les molécules polluantes et odorantes (craquage) dans une chambre de traitement puis de minéraliser les résidus en employant la technologie brevetée DBD-Lyse.

Prometteurs, ces deux systèmes font l’objet du soutien de bon nombre d’instituts et d’entreprises mais ne peuvent pour le moment traiter que l’air intérieur. Systèmes fixes pour le moment, ils pourront peut-être un jour devenir nomades à l’image du robot Diya-One qui est une solution de purification de l’air autonome et mobile co-développée avec le Centre scientifique et technique du bâtiment. Ce robot à l’image de celui de la célèbre saga galactique est capable de se déplacer seul pour aller dépolluer les pièces de l’habitation ou des espaces de travail au fur et à mesure de ses pérégrinations autonomes ou programmées.

En ville, la solution des puits carbone ?

C’est nouveau et c’est à Paris qu’est expérimentée une solution de dépollution extérieure de l’air. Sous les aspects d’une colonne Morris se cache en fait une colonne emplie de micro-algues qui captent le CO2 par photosynthèse pour se développer. Une première expérimentation d’une telle implantation a déjà été réalisée au sein de l’usine de traitement des eaux usées de Colombes, dans les Hauts-de Seines, où les plantes captent les fumées rejetées par le four d’incinération des boues de l’usine et s’en nourrissent puis rejettent un air assaini et épuré. Créée par Fermentalg (entreprise girondine) avec le soutien de Suez, la tour est visible place d’Alésia (XIVe arrondissement de Paris).

Nul doute que ces innovations et ces soutiens aux entreprises travaillant dans la dépollution de l’air sont un signe que la QAI (Qualité de l’Air Intérieur) devient un enjeu important dans nos constructions et dans nos villes.

En attendant que le diagnostic QAI (re)devienne obligatoire, chacun doit d’ores et déjà réfléchir  avant toute action (travaux, rénovation, décoration, mobilier…) sur l’impact que cette action aura sur l’air que les occupants devront respirer 80% à 90% de leur existence. A cet effet, il est dorénavant indispensable de déchiffre l’étiquette QAI (degré de nocivité des COV - composants organiques volatils-) avant d’acquérir quelque élément à intégrer dans un espace de vie ou de séjour. 


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