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La journée Qualité de l’Air du 19 septembre et la QAI

Depuis 2015, le 19 septembre en France, c’est la journée nationale de la qualité de l’air. Faire prendre conscience au maximum de personnes possibles de l’importance de préserver l’air que l’on respire au-dehors, est louable même si la mobilisation sur une seule journée n’est pas suffisante. Et puis, décider d’une journée nationale qualité de l’air sans mettre suffisamment en exergue la Qualité de l’Air Intérieur semble une lacune d’autant plus que nous passons plus de temps au total à l’intérieur des bureaux, locaux de travail, magasins et domiciles qu’à l’extérieur dans la rue ou la campagne. Alors si la qualité de l’air en général regroupe sans doute l’air extérieur et l’air intérieur, il est primordial de rappeler à l’occasion de cette journée que la QAI (Qualité de l’Air Intérieur) est aussi vitale que la qualité de l’air extérieur.

Les soins et remèdes à la Qualité de l’Air Intérieur (QAI)

Malgré tous les efforts faits pour sensibiliser le grand public à la QAI et notamment par la mise en place de l’étiquette QAI sur la plupart des produits d’aménagement et de décoration, malgré la réglementation qui oblige (enfin) à mesurer la QAI dans certains établissements (depuis ce début d’année seulement), il reste que la prise en compte de la QAI est le parent pauvre de la prévention des risques liés à l’habitat et à la construction. Alors que l’on a rendu obligatoire les repérages et diagnostics amiante et plomb dans les constructions anciennes, alors que le risque radon est dorénavant bel et bien inscrit dans l’Etat des Risques et Pollutions (ERP ex-ESRIS), il reste que le diagnostic QAI n’est toujours pas obligatoire hors les établissements d’accueil de la petite enfance.

En surfant sur les sites officiels traitant de la QAI, on a beau chercher des remèdes et solutions à la préservation de la Qualité de l’Air Intérieur, à une ou deux exceptions près on n’y conseille que de surveiller l’étiquette QAI des produits qu’on installe et d’aérer régulièrement les locaux. Au sens où, si pour préserver la qualité de l’air intérieur de nos logements et locaux de travail, il faut juste y faire entrer l’air extérieur, la journée nationale de la qualité de l’air (extérieur) est importante mais assurément pas suffisante pour nous préserver des COV(Composés Organiques Volatils) et polluants que nous respirons bien plus longtemps à l’intérieur de nos locaux qu’à l’extérieur de nos habitats et lieux de travail.

La lente mise en place du diagnostic QAI

Malgré un faux départ (voire une bourde ‘royale’), l’obligation de mesure de la Qualité de l’Air Intérieur (QAI) a lentement entamé sa mise en place en janvier 2018. Pour mémoire jusqu’en 2023, serons échelonnées des obligations de mesure de la QAI que dans les ERP d’enseignement, centres de sports et de loisirs, établissements sanitaires et sociaux accueillant des mineurs. Pour les adultes, y compris les plus fragiles et/ou les plus exposés, il n’existe pas encore d’obligation de mesure de la QAI dans les locaux et logements alors que l'Observatoire de la Qualité de l'Air Intérieur (OQAI) a publié une liste des valeurs guides sanitaires (VGAI) et valeurs de gestion de la QAI pour la totalité des polluants de l'air intérieur et que pour chacun de ces polluants ont été définies par l’OMS (Organisation Mondiale de la Santé, par l’ANSES (Agence nationale de sécurité sanitaire de l'alimentation, de l'environnement et du travail) et le HCSP (Haut Conseil de la Santé Publique) des valeurs guides sanitaires et de gestion (VGAI).

Nota : Toutefois, il faut noter qu’il existe le projet de rendre obligatoire un diagnostic ventilation qui se substituerait ou viendrait compléter un diagnostic QAI et que ce diagnostic ventilation/aération pourrait devenir une rubrique du DPE obligatoire avant-vente ou location d’un logement.

Quand et comment faire exécuter un diagnostic QAI ?

La plupart des diagnostiqueurs immobiliers sont formés et équipés pour effectuer un diagnostic QAI c’est-à-dire une analyse de l’air intérieur qu’il s’agisse de celui de logements ou de locaux de travail. Il suffit de prendre contact avec un cabinet de diagnostics immobiliers pour que celui-ci convienne avec son donneur d’ordre la démarche la mieux appropriée au type de local et à la panoplie des polluants à y déceler. Si un diagnostic de base peut être effectué en moins d’une heure, pour le plus poussé il peut être nécessaire de laisser sur place un analyseur pendant quelques jours (4 à 6 en moyenne).

Quant à l’échéance d’un diagnostic QAI, il est particulièrement raisonnable d’en faire effectuer un avant l’entrée dans un nouveau logement ou juste après son emménagement afin de connaître les risques auxquels on expose sa personne et les autres occupants. Si la panoplie des diagnostics immobiliers obligatoires avant la vente ou la location d’un logement a bel et bien réussi à faire baisser les risques sanitaires (amiante et plomb) et sécuritaires (gaz et électricité), des diagnostics complémentaires (diagnostic QAI, plomb dans l’eau) pas encore obligatoires peuvent pousser plus loin la prévention de la santé des occupants des logements.

A savoir : S’il n’est pas obligatoire dans un logement individuel, le diagnostic plomb dans l’eau est une obligation de tout bailleur d’un logement ou de tout gestionnaire d’ERP ; il existe de fait une forte disparité de responsabilité entre l’eau que l’on fait boire (à ses locataires, agents ou employés) et l’air qu’on leur fait respirer.

Parmi les 105 projets actuellement déposés sur le site de la journée nationale de la qualité de l’air, tout de même, la rubrique QAI nous en propose quelques-uns qui montrent l’importance croissante de cette nécessité dans l’esprit du public et des concepteurs. Mais il est encore temps pour chacun d’y déposer son projet…

 


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