Nos actualités

A quand un diagnostic ambroisie ?

C'est un risque avéré pour l'ensemble de la population européenne et plus encore dans certaines régions de France.

Tellement bien que des arrêtés préfectoraux obligent déjà les propriétaires, locataires et exploitants de terrains à lutter contre la prolifération de l'ambroisie.
Le risque d’allergies sévères souvent génératrices d’asthme est surveillé par les Agences Régionales de Santé (ARS) et régulièrement mis à jour sur le Réseau National de Surveillance Aérobiologique (RNSA). Un an bientôt après que le concept d’exposome ne soit validé dans la Loi de Santé de décembre 2015, on peut se demander pourquoi aucune action nationale de contrôle de la présence d'ambroisie sur les terres, jachères et jardins n'ait été lancée. Alors que le risque sanitaire est avéré et que l'ambroisie coûte 150 € par personne et par an en frais de santé pour 10 à 12 % de la population d'une région contaminée, il faudrait qu'un diagnostic ambroisie soit mis en place si tant est que l'amélioration de la qualité de l'air est réellement une préoccupation nationale. 
 
 

Un risque important et une extension des zones contaminées                                                      

C'est l’ambroisie à feuille d’armoise (Ambrosia artemisiifolia) qui est la responsable d'allergies sévères et de différentes pathologies respiratoires (rhinite, trachéite, conjonctivite) et parfois cutanées (urticaire, eczéma). Dans 50% des cas, soit chez les sujets les plus sensibles, l’allergie à 
l’ambroisie peut entraîner l’apparition de l’asthme ou provoquer son aggravation chez les personnes asthmatiques ou à antécédents asthmatiques.
 
L'ambroisie est une plante sauvage originaire d'Amérique qui aurait été amenée en France et en Europe vers 1860 probablement via des lots de semence.
 
 
 
De nos jours, l'ambroisie pousse à l’état naturel et prolifère à outrance notamment dans 90% des départements français, mais aussi presque partout en Europe. Il suffit de 5 grains de pollen par mètre cube d’air pour que soient perçus les premiers symptômes d'allergie à l'ambroisie (rhinite, conjonctivite, trachéite, urticaire, eczéma, asthme...) chez les personnes sensibles notamment au milieu de l'été, moment du pic de pollinisation. Entre 2011 et 2014, le nombre de départements envahis par l’ambroisie à feuilles d'armoise a doublé et on estime que la concentration de pollen d’ambroisie dans l’air pourrait quadrupler d’ici 2050 et devenir un réel danger pour la santé de tous. 
 
 

La notion d'exposome dans la Loi Santé

L'exposome est l'intégration des expositions multiples et diverses que subit un individu tout au long de sa vie entière, et c’est le premier des neuf sujets qui définissent la politique de santé publique de notre pays qui s’appuie notamment sur "la surveillance et l’observation de l’état de santé de la population et l’identification de ses principaux déterminants, notamment ceux liés à l’éducation et aux conditions de travail." 
 
Si la prise en compte de la Qualité de l'Air Intérieur et le diagnostic QAI sont donc tout à fait en accord avec la notion d'exposome incluse dans le Plan National Santé Environnement (PNSE3 2014 – 2018) et la Loi Santé qui l'accompagne, aucune campagne nationale ne s'attaque à une détection du risque d'ambroisie si ce n'est la sensibilisation des maires et une (petite) information de la population.
 
Bien sûr quelques départements ont pris des arrêtés de lutte contre la prolifération d'ambroisie, mais jusqu'à ce jour, nous n'avons trouvé aucune trace de sanction prise contre une infraction à ces obligations de lutte.
 
A savoir : A notre connaissance 23 départements ont émis un arrêté spécifique ambroisie sous les consignes des ARS (Agences Régionales de Santé) : Ain, Allier, Alpes-de-Haute-Provence, Ardèche, Cantal, Charente, Drôme, Doubs, Gard, Hautes-Alpes, Isère, Jura, Loire, Haute-Loire, Puy-de-Dôme, Rhône, Haut-Rhin, Bas-Rhin, Haute-Saône, Saône-et-Loire, Savoie, Territoire-de-Belfort, Vaucluse (à la date de rédaction de cet article).
 
Alors que de nombreux textes permettent de mettre les responsables au pied du mur de leurs responsabilités en matière de santé publique : Code civil (art 1382 & 1383), Code pénal (art 121-3), Code de l'environnement (art l.221-1 à l.222-7 et l.223-1), Code Général des Collectivités Territoriales (art L.2213-25), seuls les maires sont plus ou moins sensibilisés et portent responsabilité de détection et de sanction en cas de refus d'arrachage d'ambroisie d'abord sur les parcelles appartenant à la commune mais aussi sur les terres agricoles, les friches et jachères, les propriétés et les jardins...

 

 

Vers un diagnostic ambroisie !

Il est vrai que la population peut sembler saturée de diagnostics immobiliers tant la panoplie n'a cessé d'augmenter durant les 10 dernières années ; mais il est certain que la plupart des diagnostics ont été à terme bien accueillis.
 
Le DPE est unanimement apprécié tant par les acheteurs que les locataires de logements ; les diagnostics gaz, électricité, amiante, plomb et sécurité piscine ont permis de sauver des vies ou tout au moins d'éviter des accidents et des pathologies, alors pourquoi pas un diagnostic ambroisie qui permettrait de sensibiliser le public et de s'assurer de l'éradication progressive de cette plante hautement envahissante et si nuisible ?
 
Pour mémoire, le diagnostic numérique ou diagnostic Internet a été créé par la profession de diagnostiqueur immobilier. Ce diagnostic a prouvé son intérêt alors qu'il ne porte sur le confort, preuve que la profession peut faire bouger les choses et concourir encore davantage au bien-être de tous. 
 

Newsletter



création site internet

SASU au capital de 100 000 EUR | Immatriculée au RCS de Bayonne sous le numéro unique d'identification 490 097 888

Remonter