Le métier de diagnostiqueur immobilier, qui repose sur différents contrôles avant la vente ou la location d’un bien et des repérages de substances et insectes lignivores nocifs avant travaux ou démolition, impose le respect d’un certain nombre de normes et obligations réglementaires. À ce titre, un équipement spécifique est requis pour la plupart des diagnostics immobiliers. Quel est donc le matériel utile au diagnostiqueur immobilier ? Tour d’horizon selon le type d’opérations.
Un technicien chargé de diagnostics immobiliers, s’il peut se spécialiser, doit nécessairement disposer de certains équipements de base, utiles à la fois aux contrôles ainsi qu’à sa sécurité. Ainsi, on peut citer :
Officiellement interdit depuis 1949 pour sa nocivité avérée, le plomb a été longtemps utilisé dans les logements comme isolant, notamment dans les peintures. Afin d’évaluer l’état de conservation ainsi que le taux de concentration au plomb contenu dans les revêtements, un diagnostiqueur immobilier doit impérativement investir dans un appareil portable, communément appelé détecteur ou analyseur de plomb par fluorescence X.
Matériau fibreux très longtemps utilisé pour ses propriétés isolantes, il est dorénavant établi que l’amiante, lorsqu’il s’évapore, provoque de graves cancers en cas d’exposition prolongée, comme le mésothéliome pleural. Interdit depuis juillet 1997, de l’amiante subsiste donc dans nombre de bâtiments français. Par conséquent, pour procéder au diagnostic amiante avant d’éventuels travaux, un opérateur doit se munir d’un matériel de protection adapté :
Seule une analyse microscopique peut confirmer la présence ou l’absence d’amiante au sein d’un bien. Le diagnostiqueur immobilier effectue donc différents prélèvements en s’aidant d’un marteau ou d’un burin, d’un fixateur et de lingettes. Il transmet ensuite ces prélèvements sous sachets hermétiques pour analyses en laboratoire.
Véritable fléau sur le territoire français, les termites sont des insectes xylophages s’attaquant au bois ainsi qu’aux matériaux contenant de la cellulose. On les retrouve généralement dans les planchers et garde-corps. Pour détecter la présence de termites, un diagnostiqueur immobilier s’équipe idéalement d’une lampe frontale ainsi que d’une loupe, et utilise impérativement un poinçon de sondage non destructif dans les boiseries. Un humidimètre, un endoscope ainsi qu’un sonomètre peuvent également s’avérer d’une grande utilité.
Avant toute vente d’un bien en copropriété excédant 8 mètres carrés, la loi Carrez impose d’en mesurer la surface privative. Pour ce faire, l’opérateur de diagnostics immobiliers utilise un télémètre laser, outil qui garantit un niveau de précision optimal, de l’ordre d’un à deux millimètres. En complément, il se dote généralement d’une tablette graphique.
Réformé en juillet 2021, le DPE ou Diagnostic de performance énergétique repose désormais sur une méthode de calcul fiable nommée 3CL. Pour l’utiliser, le diagnostiqueur immobilier doit disposer d’un logiciel informatique adapté. En outre, afin de procéder convenablement aux différentes mesures au sein du logement, il doit également se munir d’un télémètre laser, d’un inclinomètre et, obligatoirement, d’une boussole et d’un vitromètre, une réglette permettant de mesurer l’épaisseur du verre. Enfin, il peut s’aider en complément d’une caméra infrarouge.
Pour contrôler l’état des installations intérieures d’électricité d’un logement de plus de 15 ans, un diagnostiqueur doit investir dans un kit conforme à la norme NF C16-600, qui définit « le contenu, la méthodologie et les modalités de réalisation de l’évaluation de l’état des installations électriques ». Ce kit contient différents appareils permettant de mesurer la résistance de prise de terre ainsi que la continuité des conducteurs de protection, et de contrôler le dispositif à courant différentiel résiduel. Il s’agit, en amont, d’un interrupteur, et, en aval, d’un disjoncteur différentiel de 30 milliampères. Ces deux systèmes de protection, parfois regroupés grâce à un système combiné nommé «disjoncteur différentiel», permettent, pour le premier, de protéger les personnes et, pour le second, les biens, contre les surchauffes et les courts-circuits.
S’agissant des installations intérieures gaz datant de plus de 15 années, le technicien doit s’assurer de l’absence de DGI, ou Danger grave imminent. Pour cela, il existe différents équipements obligatoires. Ainsi, il utilise un petit boitier qu’il place autour de la chaudière afin de vérifier la présence ou l’absence de monoxyde de carbone (CO). Il s’assure également de l’absence de fuite grâce à une bombe aérosol de produit moussant et mesure le tirage avec un petit appareil adapté. Enfin, il balise le tout au moyen d’étiquettes de signalisation. Il convient de préciser que le diagnostic des installations intérieures de gaz respecte la norme NF P45-500. Actualisée 1er janvier 2023, cette norme apporte de nouveaux bénéfices :
Afin de fournir un état des risques et pollutions ou un état des nuisances sonores aériennes (diagnostic bruit) parfaitement fiable et conforme aux réglementations en vigueur, un diagnostiqueur immobilier peut s’abonner à une plateforme d’édition de formulaires ERP et/ou formulaires ENSA. S’il s’agit le plus souvent d’un abonnement annuel, il est souvent possible d’opter pour une facturation à l’unité ou en certaine quantité.
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