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Risque d’exposition à l’amiante, une manifestation contre le repérage amiante avant travaux

Lorsqu’on est informé des risques mortels présentés par une exposition à l’amiante ou que l’on a un peu de connaissances en ce domaine, comment ne pas s’insurger contre cette manifestation contre la mise en place du Repérage Amiante avant Travaux (RAT). En effet, le 17 décembre dernier, environ 200 personnes ont manifesté avec force brûlage de pneus et autres déchets polluants, contre la décision de procéder à un RAT (Repérage Amiante avant Travaux) préalable à des réparations sur des navires. Non seulement ce repérage amiante est effectué pour la sécurité des intervenants mais il est obligatoire selon le Code du travail pour toute opération comportant des risques d’exposition des travailleurs à l’amiante. Certains syndicats et syndicalistes marcheraient-ils sur la tête ?

La manifestation contre le repérage amiante avant travaux 

Elle a existé cette manifestation et est relatée par France3 qui reprend également le projet d’autres manifestations à venir, toutes pour éviter que le Repérage Amiante avant Travaux ne s’applique à la réparation navale en France.

S’il n’est pas question ici de fustiger un syndicat par rapport à d’autres, il faut tout de même souligner que c’est la CGT qui demande la suspension du R.A.T. Le même syndicat se targuant d’autre part d’avoir obtenu gain de cause concernant le dispositif d’allocation de cessation anticipée d’activité des travailleurs de l’amiante (Acaata). Source LeMarin

Que faut-il alors penser de ceux qui veulent que soit étendue une période d’allocation relative au risque amiante, et qu’en même temps il soit dérogé au Code du travail et Code de la santé pour que davantage de salariés soient exposés à l’amiante ? Pour mémoire, l’ingestion et l’inhalation de fibres d’amiante représentent un danger mortel contre lequel la société et le gouvernement se doivent de protéger la population. Faudrait-il alors exempter la réparation navale française du Repérage Amiante avant Travaux afin que davantage de travailleurs soient exposés au risque amiante pour que, peut-être, davantage d’entre-eux puissent percevoir l’Acaata (Allocation de Cessation Anticipée d’Activité des Travailleurs de l’Amiante ?

L’éventualité du prime ou d’une allocation de pré-retraite peut-elle être plus précieuse que les risques de maladies mortelles et de souffrances des salariés et de leurs familles ? 

Protéger la santé ou le pouvoir d’achat ?

Dans l’idéal, il faudrait protéger les deux et c’est le discours de bon nombre de diagnostiqueurs immobiliers lorsqu’ils doivent annoncer à leur client l’obligation d’un diagnostic amiante, plomb, électricité ou gaz notamment en plus du DPE initialement programmé pour vendre ou louer un logement.

Oui, un diagnostic immobilier y compris un R.A.T (Repérage Amiante avant Travaux) est une dépense mais l’enjeu vital ou sanitaire d’un diagnostic est bien plus important que son coût. 

Et puis, si l’on doit opposer le coût d’un repérage ou d’un diagnostic à un budget quelconque, n’oublions pas que la santé est une charge de toute la société. Qu’il vaut mieux faire payer des diagnostics et repérages aux particuliers et aux entreprises plutôt que faire supporter à la société (aux contribuables) les montants des frais sanitaires d’une lente et douloureuse agonie ainsi que ceux des indemnisations. 

Donc, oui, la prévention de tous les risques, dont celui d’exposition à l’amiante, à un coût, mais ce coût ne doit pas être un frein aux actions préventives même en le comparant à celui des soins à venir et des indemnisations futures. En outre, même si le montant du préjudice d’anxiété amiante est évalué, il faudrait également monétiser le prix de la souffrance physique et psychologique d’une victime ainsi que celle des familles. 

Alors, s’il est vrai que l’exécution d’un Repérage Amiante avant Travaux prend du temps et risque de faire perdre certains chantiers de réparation navale qui partiraient ainsi à l’international, il est tout de même plus humain et plus décent de privilégier la santé et la vie de nos concitoyens plutôt que les carnets de commande de leurs entreprises ou le financement de leur pré-retraite.

Pour mémoire : Dans son article DÉMANTÈLEMENT DU PORTE-AVIONS FOCH Les paroles et les actes de la France, en contradiction sur la protection de l’environnement, il est écrit  « La CGT demande que le Gouvernement français prenne ses responsabilités quant à la prise en charge de la fin de vie du porte-avions São Paulo, ex Foch, son désamiantage ainsi que son démantèlement en France ». 

S’il devait être démantelé en France, comme le réclame la même CGT, le porte-avions Foch devrait-il ou non subir un repérage amiante avant travaux ou démolition ? La question est ouverte...

 

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