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Des champs funèbres

Oui, ce sont bien des champs agricoles qui poussent la population, dont nos enfants, très tôt vers le cimetière. Sans même évoquer les maladies mortelles que subissent les agriculteurs employant des pesticides, biocides, engrais et autres produits chimiques, il est avéré et depuis longtemps que les voisins d’un champ sont empoisonnés. Que fait le Gouvernement ? Rien. Et pourtant, des études ont sans cesse alerté les pouvoirs publics sur la dangerosité de ces produits et les risques mortels pesant sur les habitants au voisinage de zones agricoles sans que ces habitants n’en soient informés.
 

Un risque mortel absent de l’ERP

Il y a un an, à la naissance de l’ERRIAL (État des Risques Réglementés et Information Acquéreur Locataire) nous avions repris dans notre article les résultats alarmants de la campagne de mesure des résidus de pesticides dans l’air effectuée par le Laboratoire central de surveillance de la qualité de l’air (LCSQA).
 
Un an après, presque jour pour jour, alors que l’état des risques est connu sous le nom d’ERP (Etat des Risques et Pollutions) après s’être appelé ESRIS (Etat des Servitudes « Risques » et d’Information sur les Sols), alors que justement cette nouvelle appellation lui permet d’intégrer TOUS LES RISQUES, le risque chimique lié à l’agriculture n’y est toujours pas inclus.
 
Pourtant, le risque existe depuis très longtemps et perdure encore de nos jours. Mais tant que le législateur ou tout au moins le nouveau ministre du logement refusera de l’intégrer dans les risques réglementés, nos enfants, nos parents, nos concitoyens vont mourir. Bien sûr, ce ne sera pas l’information sur le risque qui leur sauvera la vie, mais tout au moins, ils auront le choix de vouloir ou pas endurer ce risque, comme pour l’amiante, le plomb, la sismicité, les installations Seveso, les centrales nucléaires, etc.
 

L’agriculture tue davantage que le nucléaire

En France tout au moins, mais ailleurs dans le monde également.

Alors que l’accident de la centrale de Fukushima n’aurait provoqué un cancer que chez six personnes en dix ans (source Le Point), en France, les chercheurs ont recensé 1 700 cancers, dont 470 leucémies par an chez les moins de 15 ans, 2 200 cancers depuis 2011 chez les moins de 18 ans. Source : étude Géocap-Agri consacrée aux liens entre viticulture et les leucémies aiguës chez les enfants citées dans Vitisphère.
 
Donc, alors qu’on le savait déjà depuis longtemps (au moins plus d’un an) avec la campagne du LCQSA, l’étude Géocap-Agri nous rappelle la permanence de ce risque mortel contre lequel personne ne fait rien. Celui de l’environnement de nos habitations, qu’il s’agisse de lignes à haute tension, de présence de polluants dans l’environnement, de proximité de champs de culture, perdure sans une information complète de nos concitoyens.
 
Bien sûr, la Confédération paysanne, France Nature Environnement ou Générations Futures ont vivement réagi à la présentation de cette étude au ministère de la Santé et de la Prévention, car non seulement certains ne veulent pas passer pour des empoisonneurs ; mais en outre, un rang de vigne ou de blé en plus ou en moins, vous comprenez ce sont des bénéfices qui partent ; et puis ces produits phytosanitaires même s’ils sont toxiques pour le voisinage, ils sont pratiques à employer et peuvent bénéficier de 30% de subventions pour le matériel d’application…
 
À savoir : Selon Jacqueline Clavel, co-responsable de l’étude, « les premiers résultats ont montré une augmentation de l'ordre de 5-10 % du risque de leucémie pour une augmentation de la densité de vignes de 10 % dans leur environnement ».
 

Des actions toujours en attente

Tout le monde demande des actions pour réduire l’impact de ces produits toxiques sur la population, notamment des périmètres de protection autour de tous les lieux de vie, écoles, crèches, terrains de sport et habitations compris.
 
Mais en attendant un vaste plan de conversion de notre agriculture à pulvérisations toxiques vers un modèle agricole vraiment durable, tel que l’agriculture biologique, il est révoltant que le risque agricole ne figure toujours pas dans l’état des risques accompagnant le dossier de diagnostics immobiliers avant-vente ou avant location.
 
Si depuis notre précédent article, il s’est écoulé un an, pendant que nous avons changé notre Ministre du Logement, des milliers de personnes ont développé un cancer, une leucémie ou une autre maladie induite par les produits toxiques employés en agriculture dite ‘conventionnelle’.
 
Or, dans quelle mesure l’emploi à outrance de produits toxiques à proximité des habitations sans information des occupants est-il une convention (accord de plusieurs parties sur un fait) ?

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